Ecrit réalisé et dirigé par Solrey
Créé le 24 mars 2013 à la Cité de la Musique à Paris
Musiques: Alexandre Desplat
Images vidéo: Solrey
Scénographie: Stéphane Vérité
Avec la participation exceptionnelle
d'Alexandre Desplat (flûtes, percussions)
et Alain Planès (piano)
Pour ce nouveau spectacle Solrey conjugue et associe réminiscences, rêverie, images subliminales, silences, et nous invite à partager une promenade parfois mélancolique sur les rives des films cultes du cinéma Français.
Le fleuve, personnage mystérieux, inconscient de la ville, cœur de la cité, drague toute l’histoire de Paris. Son cours est sinueux, imprévisible; sa couleur boueuse, sombre et noire, imprègne notre cinéma d’une odeur parfois chargée de ces cadavres jetés des quais durant ces nuits historiques sous le reflet des toits argentés du Louvre. Marguerite Duras les a immortalisés dans Césarée, Jean-Luc Godard les a rendus politiques dans L’éloge de l’amour, sublimés par Leos Carax dans Les amants du Pont Neuf. Solrey et Ange leccia pour leur quatrième collaboration nous présentent une création vidéo où, au détour des ponts traversés, des métros aériens, et de ce mouvement perpétuel qu’entraine la Seine, on peut apercevoir une Juliette Binoche flottant au dessus du fleuve, une voix lointaine évoquant un cinéma déjà passé pour nous projeter dans une vision vibrante, contemporaine et onirique dans la rêverie installée.
La Seine est intemporelle, insaisissable, parfois sur ses rives une valse légère se laisse entendre et anime le temps d’une guinguette éphémère ses nuits blanches.
La musique tel un flot continu s’écoule, lyrique et raffinée sur les rives où Alexandre Desplat, brillant ambassadeur de cette musique française à travers le monde, a écrit ses plus belles partitions pour le cinéma. Le Traffic Quintet avec lequel le compositeur a tissé des liens privilégiés depuis sa création lui rend hommage en interprétant ses partitions dont la force émotionnelle et le caractère mélancolique, singulier, sensible, profond et parfois léger reflètent ici ce personnage central: le fleuve.
Coproduction Galilea Music
1. | The King's Speech | 3:40 |
2. | Girl With a Pearl Earring | 5:36 |
3. | Love, etc | 4:27 |
4. | Le Plus Bel Age | 2:46 |
5. | Un Héros Très Discret | 4:38 |
6. | The Ghost Writer | 4:05 |
7. | The Tree Of Life | 4:19 |
8. | Un Prophète | 8:46 |
9. | Extremely Loud and Incredibly Close | 5:11 |
10. | Lust, Caution | 6:24 |
11. | Chéri | 4:54 |
12. | Sur Mes Lèvres | 5:23 |
13. | Coco Avant Chanel | 4:05 |
Site officiel d'Alexandre Desplat
Alexandre Desplat, Oscar 2015 pour la bande originale de The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, a déjà été récompensé par un Golden Globe, 2 Grammies Awards, 2 BAFTAS, 3 Césars, et est devenu l'un des compositeurs les plus brillants de sa génération. Film après film, Alexandre Desplat développe son style, sa singularité et son art inégalable à trouver pour chaque film une couleur, une identité sur des longs métrages aussi divers que Un héros très discret de Jacques Audiard, La jeune fille à la perle de Peter Webber, The Queen de Stephen Frears, The Ghost Writer de Roman Polanski, Imitation Game de Morten Tyldum, The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, Le discours d'un roi de Tom Hooper, L'Etrange histoire de Benjamin Button de David Fincher et Harry Potter et les reliques de la mort de David Yates.
Il aime se confronter à la mixité de tous ces univers que lui offrent les cinéastes et ainsi se dépasser, pour toujours donner à sa musique une texture, une orchestration qui font la richesse de son écriture. Son éclectisme musical lui permet de flirter tout autant avec une forme d'exotisme, comme dans sa partition pour The Grand Budapest Hotel ou, à l'opposé, de jouer la carte chambriste pour celle d'Un héros très discret.
Durant l'enregistrement de son premier long métrage, Alexandre Desplat rencontre la violoniste Dominique “Solrey” Lemonnier. C'est le début d'un intense échange artistique. Elle devient sa soliste de prédilection, sa directrice artistique et sa femme. Solrey influence sa musique en profondeur, initiant une nouvelle façon d'interpréter et d'écrire pour les cordes au cinéma. Ensemble, pour le Traffic Quintet, belle aventure chambriste qu'elle a créé, ils transcrivent le répertoire mythique ou oublié du septième art dans un corps à cordes intense.
Alain Planès, sensibilité multiple, découvre le piano à cinq ans, joue avec orchestre trois ans plus tard et part aux Etats-Unis après le conservatoire de Paris pour y faire de la musique autrement: avec Pressler, Sebök, Primrose et Starker, avec lequel il donnera longtemps de nombreux concerts aux U.S.A. et en Europe.
Soliste, chambriste, accompagnateur, pédagogue, toutes les facettes de son art le concernent. Il a en outre découvert tout le répertoire classique et contemporain en jouant à deux pianos avec François Michel, ami de Stravinsky. Rentré en France quelques années plus tard, il devient, à la demande de Pierre Boulez, pianiste soliste de l’Ensemble Intercontemporain jusqu’en 1981.
Son travail pointu avec d’éminents compositeurs tels Boulez, Stockhausen, Ligeti ou Berio affirme définitivement le caractère éclectique de son jeu et conduit les plus grands festivals à solliciter sa présence, tels La Roque-d’Anthéron, Montreux, le festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence et Marlboro.